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Monique a eu une enfance difficile. Née à Montréal dans une famille défavorisée , rapidement c’est à travers le sport qu’elle apprend à canaliser sa colère et ses frustrations en développant une fougue pour l’action. À 22 ans , elle a une énergie prête à exploser et un fort désir de découvrir le monde. Mais sans diplôme, ni travail et ne voyant pas la lumière au bout du tunnel, elle sombra dans une forte déprime jusqu’à penser à mettre fin à ses jours.
C'est alors que survint soudainement un événement qui allait changer complètement sa vie. Un jour un ami lui apporte une petite annonce ; on demandait un jeune fille du Québec pour travailler au pair , au sein d’une famille suisse pour s’occuper des enfants et du ménage, pour une période d’un an. Trois mois après avoir répondu à cette annonce, elle s’envolait vers la Suisse. Monique découvre l’Europe d’une manière boulimique ! Elle y restera finalement six mois de plus . De retour au Québec, elle obtient un diplôme en art et lettres tout en continuant ses voyages. Aujourd'hui, elle a visité plus de 42 pays ! En 2006, propriétaire d’un bistro avec son conjoint de l’époque, elle sombra dans une autre période de déprime. Ce n'était manifestement pas le genre de vie qui pouvait la rendre heureuse. C'est après avoir exprimé à sa thérapeute ses besoins de simplicité de voyage et d’authenticité que cette dernière lui suggère le "Chemin de Compostelle" ! L'idée enflamme Monique ; en moins de deux mois , elle vend son bistro et part seule sur le chemin, parcourant 1600 kilomètres en huit semaines . Sur le chemin elle apprend vite à ses dépends que pour atteindre ses buts il faut se préparer, étudier et adopter un comportement en accord avec l’objectif. “ j’avais sept ampoules sur le même pied, j’ai eu une tendinite et je soufrais de l'Épine de Lenoir. j’avais beaucoup de mal à marcher tant je soufrais. J’ai du changer de sac à dos , alléger ce dernier et acheter de nouvelles bottines, mais il n’était pas question d’abandonner. “ Au retour , n’ayant plus de travail, mais voulant poursuivre en quelque sorte le chemin, elle s'engage comme factrice pour Poste Canada. La découverte de la montagne arrive tardivement avec le Gr20 en Corse . Un des trekkings les plus sportifs ; 200 km de montagnes russes. Monique découvre - enfin - son bien-être dans cet environnement : “ je sentais tout mon potentiel s’animer et j’ai voulu allez plus haut ”. Le Kilimandjaro sera sa première expérience en altitude : “ Ça été le coup de foudre qui transperça mes tripes ! ” Après l’ascension elle fait un safari ; c'est à cette occasion qu'elle tomba nez à nez avec un Léopard, un fauve qui devint son «animal totémique» . “ La fougue dans ses yeux m'a séduite instantanément et je me suis reconnue dans cet animal sauvage et c’est pour cela qu’à chaque expédition je change ma photo de profil sur Facebook pour un léopard ”. Au retour , elle lit beaucoup sur l’alpinisme, rencontre des gens du milieu, assiste à des conférences et se joint rapidement à une expédition pour le toit de l’Europe ; l’Elbrouz, en Russie. Ensuite , ce furent le camp de base de l’Everest, l’Aconcagua, pour finalement accomplir les «7 Sommets» (ascension du plus haut sommet des 7 continents) et cela seulement en 32 mois, ... un record féminin au pays ! “ Cette quête à été si riche pour moi ! Elle fut en quelque sorte l’éducation que je n’ai pas eue. Mes tuteurs sont en quelque sorte les montagnes… ” Depuis Monique grimpe toujours à la moindre occasion. Elle a réalisé 24 ascensions dans les 4 dernières années dont les 2 versants de l’Everest en un an, et le Makalu, cinquième plus haute montagne du monde dont elle est la première Canadienne à avoir atteint le sommet. À chaque départ pour une expédition, elle exécute comme un «rituel» ; écouter “Learning to fly” de Pink Floyd au moment précis du décollage de l'avion ; certains de ses amis font de même au même moment, à distance; une façon de manifester leur soutien et encouragement. “ Je n’aime pas dire que je réalise mes rêves, je préfère dire que je vis mes aspirations profondes , pour moi c’est plus représentatif du domaine «viscéral» et concret ! ” . Vous êtes invités à lire ses histoires d'ascension. Une forme "d'épopée" peu banale ! |
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